Le 9 Novembre 2022 au pavillon de Ghana à la COP 27 (Conférence des parties sur le climat) tenue à Sharm El Sheikh en Egypte, dix pays d’Afrique, dont la RDC, ont signé la déclaration régionale pour l’initiative des produits agricoles de base durable en Afrique (draft ).
Il s’agit d’un ensemble de principes pour la production responsable de produits agricoles de base, la protection des forêts, la bonne gouvernance et la transparence, tout en garantissant des avantages sociaux pour les agriculteurs, les communautés, les populations marginalisées et leurs droits humains.
Cette déclaration reconnaît le rôle du développement des produits agricoles de base en tant que moteur de la déforestation, tout en soulignant le rôle essentiel des forêts et de la conservation de ces forêts dans la lutte contre le changement climatique. C’est avec l’initiative pour les produits durables en Afrique, ASCI en sigle (ASCI : The Africa Sustainable Commodities Initiative) que ces dix pays d’Afrique : Cameroun, République centrafricaine, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, État d’Edo (Nigéria), Gabon, Ghana, Libéria, République du Congo et Sierra Leone, se sont mis ensemble pour définir les principes du développement durable du cacao, du caoutchouc, de l’huile de palme, du café et d’autres produits de base, de manière à protéger les moyens de subsistance et les ressources naturelles, particulièrement les forêts.
Le développement de cette déclaration s’est appuyé sur les principes convenus lors de la CoP22 en 2016 pour le secteur de l’huile de palme à travers la » Déclaration de Marrakech pour le développement durable du secteur de l’huile de palme « . Cette dernière a été mise en œuvre dans le cadre de l’Initiative Africaine pour l’huile de Palme du TFA (APOI), composée des dix pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre précités représentant 75% des forêts africaines et 25% des forêts tropicales du monde.
Les progrès pour le développement durable du secteur de l’huile de palme en Afrique cinq ans après la signature de la déclaration de Marrakech (rapport) avaient été présentés par ces pays lors de la CoP26.
A cette occasion, la RDC a démontré que l’institutionnalisation de l’Initiative pour l’huile de palme en Afrique (APOI) à l’échelle nationale à travers la Plateforme nationale de l’Initiative pour l’huile de palme en Afrique, marque une étape importante qui dénote la volonté renouvelée du gouvernement d’inclure la production d’huile de palme dans la stratégie nationale de relance globale des filières agricoles. Elle a ainsi aligné le travail de l’APOI sur la planification et la mise en œuvre du plan national du gouvernement pour l’investissement agricole en élaboration de sa préparation nationale à la REDD+ (Réduction des Emissions issues de la Déforestation et de la Dégradation forestière) et avec le plan national du gouvernement pour l’investissement agricole, en élaboration.
Dans la lutte contre la déforestation et la dégradation forestière, le processus REDD+ démontre l’importance de la restauration des plantations de cultures pérennes existantes et leur expansion dans les zones de savane pour générer des revenus et des emplois pour la population locale afin de servir d’alternative à l’agriculture itinérante sur brûlis, un des principaux moteurs directs de la déforestation et de la dégradation des forêts.
La RDC dans sa volonté de placer l’agriculture au cœur de son développement a confirmé à Sharm El Sheikh par son ministre de l’Agriculture, Désiré N’zinga Bilihanzi, que cette initiative rejoint cette vision de mettre à l’avant le plan de l’agriculture intensive. Pour cela, elle a décidé de réhabiliter toutes les plantations et fermes qui jadis dans le pays étaient dédiées aux cultures pérennes : coton, hévéa, cacao, café, thé etc.
Jouant le rôle de facilitateur au niveau de la Plateforme nationale de l’Initiative pour l’huile de palme en Afrique en RDC, le WWF-RDC a pris part à la cérémonie de signature aux côtés des représentants du Ministère de l’Agriculture de la RDC.
WWF,RDC